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Comprendre la nouvelle mise à jour de la DGFIP sur la facturation électronique

18/12/2024
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Sommaire

La DGFIP (Direction Générale des Finances Publiques) a récemment mis à jour ses directives concernant la réforme de la facturation électronique, un changement majeur pour les entreprises françaises. Ces évolutions visent à simplifier, automatiser et sécuriser le processus de facturation, tout en garantissant une meilleure transparence et une plus grande efficacité administrative. Cette mise à jour est cruciale pour les entreprises, car elle modifie le rôle des différents acteurs impliqués dans le traitement des factures électroniques, avec des implications directes sur les obligations fiscales et la gestion des données.

Un cadre législatif plus structuré

À partir de 2024, toutes les entreprises devront transmettre leurs factures exclusivement via des plateformes certifiées par la DGFIP. Cette mesure s'inscrit dans un cadre législatif plus strict, conçu pour garantir la transparence des échanges, minimiser les erreurs et renforcer la traçabilité des transactions fiscales. Ces plateformes auront pour mission non seulement d'assurer la transmission des factures, mais aussi de centraliser les données fiscales relatives à la TVA. Le but est de créer un environnement plus sécurisé et automatisé pour les échanges entre les entreprises et l'administration fiscale.

Cette réforme vise à faciliter la gestion des factures, en rendant l'ensemble du processus plus fluide et transparent. Les entreprises devront s'assurer que leurs factures sont envoyées et reçues par une plateforme agréée, qui garantit la conformité avec les exigences de la DGFIP.

Les acteurs clés de la mise à jour

L'une des évolutions majeures de la réforme réside dans la réorganisation des acteurs impliqués dans la gestion de la facturation électronique. En 2024, trois types d'acteurs seront impliqués dans le processus : le Portail Public de Facturation (PPF), les Plateformes de Dématérialisation Partenaires (PDP), et les Opérateurs de Dématérialisation (OD). Toutefois, les rôles de ces acteurs ont été redéfinis, avec une attention particulière portée sur les PDP, qui deviennent le pilier du système.

  • PPF (Portail Public de Facturation) : Initialement conçu comme une solution tout-en-un pour la gestion de la facturation électronique, le PPF voit son rôle se limiter. Il ne gère plus directement l'envoi et la réception des factures électroniques, mais se concentre sur des fonctions plus spécifiques, comme la gestion des destinataires de factures et la transmission des données fiscales vers l'administration. Il devient ainsi un outil de gestion administrative plus qu'une plateforme de facturation

  • PDP (Plateformes de Dématérialisation Partenaires) : Ces plateformes, certifiées par la DGFIP, deviennent les acteurs centraux du processus de facturation électronique. Elles sont responsables de la transmission des factures et des données fiscales directement à l'administration fiscale, tout en offrant des services supplémentaires comme l'archivage des factures, l'intégration avec les systèmes ERP des entreprises, et la mise en conformité avec les réglementations fiscales en vigueur. Les PDP sont désormais l'élément clé du système et doivent être choisies par les entreprises pour assurer leur conformité.
  • OD (Opérateurs de Dématérialisation) : Bien que toujours présents dans le système, les OD voient leur rôle réduit. Leur fonction principale reste la numérisation des factures et leur intégration dans les systèmes de gestion internes des entreprises. Cependant, les OD ne peuvent plus jouer un rôle actif dans la transmission des données fiscales à l'administration, un domaine désormais réservé aux PDP.

Pourquoi cette mise à jour est-elle importante pour les entreprises et les cabinets comptables ?

Cette mise à jour vise à simplifier et automatiser le processus de facturation, réduisant ainsi les erreurs humaines, améliorant l'efficacité administrative, et garantissant une meilleure traçabilité des échanges fiscaux. Pour les entreprises, cela signifie un besoin accru de choisir des solutions certifiées et adaptées à leurs besoins. En outre, cette réforme impose aux entreprises de mettre à jour leurs systèmes pour assurer l'intégration avec les plateformes certifiées.

L'objectif est de garantir un environnement fiscal plus sécurisé et efficace, où les échanges de factures sont non seulement automatisés, mais aussi totalement transparents pour l'administration fiscale. Cette transformation est également destinée à réduire les coûts liés aux erreurs de facturation et à améliorer la gestion des déclarations fiscales. En conséquence, la mise en conformité avec la réforme devient un impératif pour toutes les entreprises, petites et grandes, afin de répondre aux nouvelles exigences légales.

Échéances de la facturation électronique

La mise en œuvre complète de cette réforme se fera progressivement. À partir du 1er janvier 2026, les entreprises devront commencer à utiliser des plateformes de facturation électronique pour envoyer et recevoir leurs factures. Cependant, l'obligation d'émission électronique s'étendra sur plusieurs années :

  • 1er septembre 2026 : Les grandes entreprises et les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) devront être en conformité.
  • 1er septembre 2027 : La réforme sera généralisée aux PME, TPE, et microentreprises.

Cela signifie qu'il reste encore du temps pour les entreprises qui doivent se préparer à cette réforme, mais elles doivent commencer dès maintenant à planifier leur transition vers des solutions de facturation électronique conformes.

La réforme de la facturation électronique de la DGFIP est un tournant majeur pour les entreprises françaises, marquée par la montée en puissance des Plateformes de Dématérialisation Partenaires (PDP) et la réduction du rôle du Portail Public de Facturation (PPF) et des Opérateurs de Dématérialisation (OD). Pour rester conformes, les entreprises doivent adapter leurs systèmes de gestion et choisir des solutions certifiées par la DGFIP. La mise en œuvre progressive de la réforme, avec des échéances jusqu'en 2027, incite les entreprises à prendre des mesures dès aujourd'hui pour éviter toute non-conformité.

En savoir plus
Béatrice Piquer
Béatrice Piquer
Directrice Générale Septeo Experts Comptables
Septeo Experts Comptables

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