En 2024, le marché immobilier français a connu des évolutions notables, marquées par une baisse des transactions et des prix, ainsi que des ajustements dans les dispositifs d'aide à l'achat. La conjoncture immobilière se traduit par la baisse des transactions et des prix, et des difficultés liées au marché du neuf.
Le volume des transactions immobilières a diminué, avec 780 000 ventes pour l'ensemble de l'année, contre 935 000 en 2023. Les prix des logements anciens ont enregistré une baisse annuelle de 3,9 % au troisième trimestre 2024, avec des résultats similaires pour les appartements et les maisons.
Cette diminution des transactions et des prix est dû au contexte économique qui a eu un impact sur le marché de l’immobilier. En effet, l'inflation a continué de peser sur le pouvoir d'achat des ménages, tandis que les taux d'intérêt sont restés élevés, rendant les crédits immobiliers plus coûteux. Bien que les taux d'intérêt restent élevés, les banques ont commencé à assouplir leurs conditions d'octroi de crédit, ce qui pourrait faciliter l'accès à la propriété pour certains.
Après plusieurs années de hausse soutenue, les prix de l'immobilier ont enregistré une légère baisse en 2024, en particulier dans les grandes villes comme Paris, Lyon et Bordeaux. Dans d’autres zones, les prix se sont stabilisés. Les zones rurales et périurbaines ont vu leurs prix se stabiliser, voire augmenter légèrement, grâce à la poursuite de la tendance à l'exode urbain.
Le marché immobilier reste très hétérogène, avec des disparités importantes entre les régions. Certaines zones restent très dynamiques, tandis que d'autres connaissent un ralentissement plus marqué.
La demande a diminué en raison des conditions de financement moins favorables et de l'incertitude économique. Les primo-accédants ont été particulièrement touchés. Contrairement à une baisse de la demande, l'offre de biens immobiliers a augmenté grâce à la mise en vente de biens par des investisseurs cherchant à liquider leurs actifs dans un contexte de rendements locatifs moins attractifs.
Cette tendance de l’offre et la demande a été accompagnée par les choix liées à la géographie. Nous avons pu constater une poursuite de l’exode urbain. Les acheteurs ont continué à privilégier les zones périurbaines et rurales, recherchant des espaces plus grands et des prix plus abordables. Certaines villes moyennes ont attiré de nouveaux résidents grâce à des politiques locales attractives et à un meilleur équilibre entre qualité de vie et coût de la vie.
Le marché du neuf a particulièrement souffert, avec une chute de 8,3 % des ventes de logements neufs par rapport à 2023, soit 23 150 ventes en un an contre 42 310 au 2ᵉ trimestre de 2021.
Les mises en vente ont également diminué, avec seulement 13 953 nouveaux logements proposés au 2ᵉ trimestre 2024.
Durant l’année 2024, le marché immobilier a constaté une pression sur les loyers. Ceux-ci ont continué d'augmenter dans les grandes villes, malgré un ralentissement de la demande locative. Cela s'explique par la pénurie de logements disponibles et la hausse des coûts de construction.
Concernant l’investissement locatif, les investisseurs ont été plus prudents, en raison de la complexité accrue des régulations locatives et de la baisse des rendements nets. De nouvelles mesures ont été introduites pour encadrer les loyers et protéger les locataires, ce qui a complexifié le marché pour les investisseurs. Pour connaitre la rentabilité d'un investissement locatif, vous pouvez utiliser le logiciel d'estimation immobilière Notestim pour évaluer le prix des loyers des biens immobiliers.
Les experts prévoient une stabilisation du marché en 2025, avec une possible reprise modérée de la demande si les taux d'intérêt baissent et que l'économie française montre des signes de reprise. Pour contribuer à cette stabilisation, le gouvernement a maintenu, voire renforcé, certaines aides pour soutenir les primo-accédants, comme le prêt à taux zéro (PTZ) et les garanties de prêt ce qui permis l’aide à l’accession d’un bien immobilier.
Un point majeur pour 2025 : la rénovation énergétique. La transition écologique continuera d'influencer le marché, avec une demande accrue pour les logements économes en énergie et des incitations pour la rénovation des passoires thermiques.
En conclusion, le marché immobilier français en 2024 a été marqué par une période d'ajustement après des années de forte croissance. Les acheteurs et les investisseurs ont dû s'adapter à un environnement plus complexe, avec des prix en baisse modérée, des taux d'intérêt élevés et des régulations accrues. Cependant, certaines tendances, comme l'exode urbain et la recherche de logements plus durables, continuent de façonner le marché. Les perspectives pour 2025 restent prudentes mais optimistes, avec des attentes de stabilisation et de reprise progressive.