C’est à l’occasion du Paris Legal Maker 2023 que Poly Sok, directeur IA du groupe Septeo a eu l’occasion de s'exprimer et de dévoiler les 1er éléments de l’IA Septeo.
« Pour commencer, je ne vais faire m'attarder que sur un chiffre : L'innovation a toujours fait partie de l'ADN de Septeo et en 2024 nous prévoyons d'investir une enveloppe de 40 millions dans la R&D dont une grande partie sera consacrée à l’IA pour faire face au défi de cette nouvelle technologie. »
« Chez Septeo, on a compris très vite que l’IA était un facteur de performance pour nos clients. On n'a pas entendu que ChatGPT arrive pour travailler sur l'intelligence artificielle. Depuis 2017, l’IA a été une préoccupation majeure et on a commencé à mettre des outils en place pour permettre à nos clients de se décharger des tâches réverbatives et souvent à faible valeur ajoutée.
Les avocats font souvent face à des contrats ou conclusions de plusieurs dizaines de pages. Ils doivent les traiter, en relever les informations importantes et les saisir dans leur logiciel afin de pouvoir les exploiter. Ces tâches chronophages qui s'apparentent souvent à des tâches administratives sont pourtant indispensables. Donc on les fait mais on a mieux à faire !
Maintenant, on délègue ces tâches à des IA pour autoriser les professionnels du droit à se concentrer sur leur expertise. Ce à quoi j’ajoute que, on a compris qu’avec les IA on pouvait offrir un panel d'offres beaucoup plus variées, avec les chatbots par exemple sur du support. Bien sûr, dans la journée nos collaborateurs sont là mais la nuit, lorsqu'il n'y a plus personne, c'est l'IA qui prend le relais et qui peut répondre à une question courante concernant l'utilisation d'un logiciel.
Les IA aujourd'hui sont spécifiques à des cas d'usages bien définis. Et je ne vous cache pas que le travail pour construire une IA est assez fastidieux. Il faut collecter la donnée, la nettoyer, faire appel à du jus de cerveau, donc une intelligence bien humaine, pour créer des modèles adaptés à des usages bien spécifiques.
Cette démarche, elle n'est pas scalable. Et notre ambition c’est d’aller beaucoup plus loin pour adresser vraiment l'ensemble de nos marchés. C'est précisément là que l'IA, générative cette fois-ci, intervient, nous aide à passer le cap et à diffuser l’usage de l'IA plus largement à travers tout le groupe pour adresser tous nos utilisateurs. »
« Brain c'est le programme IA de Septeo exclusivement dédié à cette nouvelle technologie. Mais c'est avant tout un laboratoire et le siège de notre équipe R&D qui est constitué de Data Scientists, et de développeurs qui travaillent à intégrer l'IA dans les solutions qu'on propose à nos clients. Ce sont également des annotateurs qui qualifient et nettoient la donnée et enfin c'est un comité d'experts qui nous accompagne au quotidien.
En fait, l'IA, ça reste un outil qu'il faut mettre au service d'une profession et la communauté d'experts nous aide dans ce sens en nous alimentant en cas d'usage. On s’est servi de ces cas d’usages pour construire une IA qui soit spécifique et qui répondent parfaitement aux enjeux de la profession. »
« En fait, c'est très concret. Comme je vous l'ai dit, on travaille sur l'IA depuis 2017 et en 2020, nous avons fait l'acquisition d’une IA qui se spécialisait dans l'étude des contrats pour les directeurs juridiques. Mais en fait, on continue sur cette lancée. Dès 2024 on va vous montrer des applications très concrètes de l'IA. Typiquement, pour les directions juridiques, nous allons mettre en place des IA qui sont capables de comprendre le contrat, de relever automatiquement ses clauses clés, typiquement les clauses de force majeure, les clauses de confidentialité, RGPD etc et les faire remonter très rapidement pour que l'utilisateur, le juriste, puisse lever les risques et entamer sereinement les phases de négociation.
On fait la même chose pour les avocats en relevant les infos dans les assignations, par exemple, pour créer les dossiers plus rapidement, toujours dans la même logique de les débarrasser des tâches chronophages et réverbatives. Et on va utiliser l'IA pour aller encore plus loin et explorer la base de connaissances du cabinet, effectuer une recherche et produire un résumé très rapidement pour que l’avocat puissent vraiment se concentrer sur l’essentiel. Voilà quelques cas d'usages que l'on adresse dès à présent. »
« En fait, c'est très simple, et c'est un peu le cœur de notre métier, justement.
On parle beaucoup d'IA effectivement, ce matin en plénière on a parlé d’IA, de ChatGPT, etc, qui font la promesse de réduire drastiquement le chemin entre la demande du professionnel et la satisfaction de sa demande. Notre approche est beaucoup plus incrémentielle : on va miser vraiment sur l'intégration de l’IA dans nos logiciels. On ne va pas tout casser du jour au lendemain au risque de perdre notre public et notre marché, on met de l'IA à des endroits clés pour accompagner l'utilisateur.
Par exemple, lorsque vous recevez un email, on va vous suggérer le bon dossier de façon transparente. C’est juste une petite suggestion qui va vous dire : « à mon avis, ce mail, vous pouvez le placer dans tel dossier ». On accepte, il est classé ! L’IA accompagne les process de travail que l’avocat suit tous les jours. Elle va les aider en tant que « super assistant », de manière beaucoup plus fiable, plus rapide, et plus intelligent aussi. »
« Concrètement, l'avocat qui n'a pas d'outil peut frapper à notre porte, nous l’accompagnerons avec des formations pour tout le cabinet, sans être forcément liée à l'IA. C'est de la formation sur l’utilisation du logiciel dans lequel l'IA est intégrée de manière assez transparente mais on ne va pas leur apprendre à utiliser l'IA. On va leur apprendre à utiliser des logiciels qui sont boostés par l'intelligence artificielle. C’est à mon sens la meilleure démarche, parce qu'effectivement, comme vous l'avez dit, on peut en avoir peur de cet IA. En quelques mois, il y a eu des centaines de millions d'utilisateurs de ChatGPT et consorts et ça peut ressembler à une vague qui nous submerge. Mais notre démarche est incrémentielle, et on intègre vraiment l’IA de manière intelligente, à des endroits stratégiques, pour booster la productivité, et pour accompagner au mieux les professionnels sans que ça devienne un frein ou encore un nouvel outil à assimiler.
Un autre point important est que SEPTEO utilise une IA in-house et open source, ce qui nous permet de la spécialiser pour nos métiers : avocat, notaire, l'immobilier ou d'autres marchés.
Nous garantissons la confidentialité des données, parce qu'elles sont hébergées en France avec de la technologie française. C'est un point qui est fondamental chez nous : nous voulons vraiment conserver la souveraineté de l'IA et ne pas s'appuyer sur des technologies comme Open AI, ChatGPT qui ne le permettent pas.
On a réfléchi à la technologie et donc aux solutions que l'on développe en pensant en priorité à la sécurité de nos données. Septeo adresse 240 000 clients qui hébergent leurs données chez nous. Ces 240 000 clients produisent de la donnée tous les jours. Brain, le Lab IA Septeo a pour mission de développer des applications qui, par nature, intègrent la sécurité des données c’est le concept Secure by design. Ça c'est vraiment le socle, la base de nos travaux. »
Découvrez comment l'IA intégrée au logiciel de gestion néo décuple les performances de votre cabinet d‘avocats
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