Penser l’Intelligence Artificielle comme un partenaire, et s’ouvrir de nouvelles perspectives. « L’IA au cœur du notariat », le premier événement de Septeo Solutions Notaires dédié à l’Intelligence Artificielle s’est tenu le 25 avril dernier à Paris devant une centaine de notaires et collaborateurs venus spécialement pour l’occasion.
Une matinée d’échanges avec des spécialistes du droit, des experts métiers du notariat et de l’Intelligence Artificielle pour mieux comprendre ses opportunités pour la profession.
Chez Septeo Solutions Notaires, l’Intelligence Artificielle doit s’adapter aux usages métier, et non l’inverse. « C’est la clé d’une bonne intégration de l’IA dans nos produits », a confié Poly Sok, Directeur de Brain, le laboratoire d’IA de Septeo. Une IA « In house », souveraine, hébergée en France dans nos Data centers, et garantissant la confidentialité de vos données.
Chatbot, recherche en langage naturel, classification et extraction d’informations, résumé et reformulation du contenu… les possibilités offertes par l’IA générative pour les études notariales ont été expliquées par nos experts. « L’intégration de l’IA dans la rédaction d’actes est notre priorité », a confié Stéphane Fauvel, Directeur des Solutions Métiers chez Septeo Solutions Notaires. « Constituer la data du dossier » des clients, pour pouvoir ensuite l’exploiter, telle est la mission des équipes de Septeo.
« Nous devons garder à l’idée que l’IA est un assistant », a conclu Me Olivier Piquet, notaire à Longjumeau (91), invité à témoigner. Saisir cette technologie ne remplacera donc pas les notaires, ni leurs collaborateurs.
« Plus de 50% des professionnels du droit ont une impression positive de l’IA, ils pensent que cela va les aider », a indiqué Ariane Malmanche, journaliste au Village de la justice. Me Jean-Charles Simon, avocat et président du groupe Simon Avocats, a constaté une évolution de l’utilisation de l’IA dans les entreprises. Il a invité les notaires à « avoir un référent IA au sein de leur étude notariale, avec une vision transverse », pour anticiper le besoin des collaborateurs.
« On prend conscience que la création d’acte juridique est une chaine de valeur : là où on passe du temps aujourd’hui, l’IA peut le faire plus rapidement, et mieux », a analysé Jérôme Frizzera-Mogli, chercheur associé à l’EDHEC Augmenter Law. Me Jean-Charles Simon a tenu à préciser : « Il y aura de la déperdition sur certaines fonctions, il faudra donc compenser sur d’autres, où il y aura de la création de valeur. » Avec l’Intelligence Artificielle, les métiers actuels du notariat seront donc adaptés en fonction des évolutions technologiques.
Les experts ont également débattu sur les opportunités créées par l’Intelligence Artificielle au sein des équipes. « Grâce à l’IA, un jeune collaborateur peut s’inscrire dans la durée de l’étude notariale », a précisé Jérôme Frizzera-Mogli. Une structure qui offre les moyens et outils pour se développer, avec une vision stratégique, attirera les futurs candidats au poste.
Dans l’autre sens, les futurs professionnels du droit, formés sur l’IA, apporteront une réelle plus-value aux études notariales. Diane Galbois-Lehalle, Maître de conférences en droit privé et Directrice du Master Droit de l’Intelligence Artificielle à l’Institut Catholique de Paris, forme ses étudiants de manière transversale pour « décloisonner les compétences ». Un socle juridique sur le numérique et l’IA, mais aussi de la technique informatique, de l’éthique, et la compréhension de l’écosystème, pour se familiariser avec le terrain.
Prendre le virage de l’Intelligence Artificielle, c’est penser le notariat de demain : se libérer des tâches contraignantes et se recentrer sur ce qui ne pourra jamais être automatisé, la relation et l’accompagnement client.