Avec l’évolution des méthodes de travail, la mise en place du télétravail et la numérisation du métier, le notariat fait face à un nombre grandissant de cyberattaques.
Les notaires sont des cibles privilégiées, moins protégées que d’autres corps de métier étant des structures plus petites », explique Thierry Martin. Il met en place des mesures de cybersécurité dans un contexte de virage numérique rapide pris par l’étude. « Celle-ci s’est très vite rendu compte qu’il fallait se structurer comme une entreprise privée, en se dotant d’un système d’information stratégique », ajoute-t-il. Nouvelle politique de mot de passe, wifi sécurisé et réunion de sensibilisation ont été les premières actions (d’une longue liste) du DSI. Un système de double authentification, à l’image du logiciel Inot de Septeo, est également appliqué sur les comptes Windows des postes clés, et sera étendu à l’ensemble de l’étude en 2024.
Aussi, plusieurs solutions de cybersécurité sont déployées pour assurer une réactivité en cas d’attaque ou d’incident : utilisation d’outil d’étude comportemental sur les postes de travail, supervision du réseau interne en temps réel et alerte immédiate sur les mises à jour sécurité critique à effectuer. Parent pauvre dela cybersécurité, le mobile sera également un point central de la stratégie avec une sécurisation prévue d’ici fin 2023. « Nous prévoyons également un PRA, Plan de Reprise d’Activité, permettant de poursuivre les activités de l’étude 2 à 4 heures après un sinistre important», précise Thierry Martin.
Utiliser le Cloud pour stocker les dossiers clients, ou utiliser un second site physique pour stocker un serveur de secours, sont notamment des solutions effectives au sein de l’étude. Thierry Martin met l’accent sur l’importance de la sensibilisation des collaborateurs. « Une formation e-learning sur la cybercriminalité sera imposée à l’ensemble de l’office, et sera inclus dans les entretiens d’évaluation annuels », conclut-il.